Panique sur l’autoroute à cause… d’un cortège de mariage !
Le 10 mars dernier, un cortège de mariage a semé la panique sur une distance de 60 kilomètres sur l’autoroute A10, entre le Loiret et les Yvelines…
En fin de matinée, dimanche 10 mars dernier, les gendarmes sont alertés. Une dizaine de voitures ont privatisé l’autoroute sur une distance de 60 kilomètres sur l’autoroute A10 entre Saran dans le Loiret et Saint-Arnoult des Yvelines, avec les drapeaux de la Tchétchénie…
Les autres automobilistes sont énervés
Les autres automobilistes revenant de vacances sont énervés. Ils appellent les services d’urgence qui en deviennent alors saturés.
« Certains se sont alignés sur l’autoroute pour forcer les autres voitures à ralentir, en roulant à environ 60 km/h. Cela permettait à des grosses cylindrées de faire de puissantes accélérations, de couper toutes les voies de circulation. Parfois, ils s’amusaient à zigzaguer les uns entre les autres. D’autres ont roulé ou se sont arrêtés sur la bande d’arrêt d’urgence et sont sortis des voitures… Des enfants étaient à bord », énonce le dossier d’enquête.
Deux automobilistes sont finalement arrêtés par les gendarmes. Les autres ont pris la fuite. Un mandat de recherche a été déposé pour l’un d’entre eux.
Jugement à Versailles
Vendredi 15 mars 2024, deux participants ont comparu devant le tribunal de Versailles.
Âgés de 22 et 24 ans, Tchétchènes originaires de la Fédération de Russie, ils conduisaient une Audi RS 6 et une BMW série 3.
Le procès commence comme le départ d’une course automobile. Les accusés citent leur BMW, leur Audi RS 6 verte, leur Lexus, leur Cupra Formentor…
Anthony, conducteur de l’Audi, donne sa véritable identité, dédouanant son frère pour lequel il s’était fait passer…
« Vous racontez cela avec une banalité déconcertante ! », lui lance la juge.
Il lui répond : « Je suis le seul à m’être arrêté dès que les gendarmes nous ont demandé de les suivre ».
« On roulait souvent à une vitesse bien inférieure à celle d’une autoroute. Je n’ai pas bloqué les autres voitures. Ni fait de grosses accélérations. Je n’avais pas assez de chevaux pour aller aussi vite », lâche l’autre accusé.
Et d’ajouter : « Je ralentissais souvent car je ne connaissais même pas l’adresse du mariage. On attendait les autres ».
Le jeune homme découvre au tribunal qu’il n’est plus titulaire du permis de conduire depuis septembre 2022.
« Ça doit être pour des petits excès de vitesse, à moins de 10 km/h, sur des routes que je ne connais pas », ose-t-il…
La juge demande pour l’un la confiscation de l’Audi, l’annulation du permis et une interdiction de le repasser avant une année ainsi que 6 mois de sursis.
Le second accusé écope de 6 mois de sursis et d’une suspension de permis pendant 6 mois également ainsi que de la confiscation de la BMW, propriété de sa mère.